Dérivé du latin “senex” (vieux, vieillard), le Sénat était, déjà chez les Romains, l’Assemblée des Anciens. Jusqu’à il y a peu, en France, il fallait avoir obligatoirement au moins 35 ans pour être éligible à la Chambre haute du Parlement.
Selon l’Article 24 de la Constitution, le Sénat “assure la représentation des collectivités territoriales de la République”. Or, force est de constater que les 348 Sénateurs, ces illustres inconnus du peuple, parce qu’élus au suffrage indirect par des élus eux-mêmes, préfèrent leur retraite dorée du Palais du Luxembourg aux problématiques du monde rural. Défendant le court terme des intérêts particuliers plus que le temps long des réalités locales, le fameux “train de vie de Sénateur” devrait s’arrêter à la nouvelle gare de la transition démocratique.
Aujourd’hui, il est temps d’impliquer les jeunes dans leur propre avenir. Par exemple, l’écologie ou la dette sont deux problématiques durables, dont on comprend facilement qu’elles concernent peu ou prou nos chers Sénateurs dans leur chair, eux qui ne sont que l’aboutissement de négociations politiciennes complexes.
Quoi de plus hautement symbolique qu’une réforme constitutionnelle instituant, à la place du Sénat, un Juvénat (du latin "juvenilis"), réservé aux 18-35 ans, nouvelle Chambre haute en couleur et en propositions d’avenir ?
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